Comment allier la communication digitale et la déontologie pour une étude notariale ?
Publié le :
20/10/2022
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C’est chose faite, depuis 2019 et la parution du décret n°2019-257 relatif aux officiers publics ou ministériels, la profession notariale est autorisée à développer sa notoriété sur le web.
Pourtant, cette profession, et compte tenu du fait qu’elle remplit un objectif de service public, reste moins libre que certains autres métiers juridiques en matière de développement de leur présence digitale. Cette possibilité est encadrée par des règles déontologiques précises.
Néanmoins, la profession fait aussi face à des enjeux concurrentiels et à une clientèle qui, comme pour tous les secteurs d’activité, a régulièrement recours à internet pour trouver le professionnel apte à répondre à sa demande.
Une communication efficace et adaptée doit alors permettre aux notaires de travailler et moderniser leur image, et mettre en avant leur expertise sur les thématiques qu’ils traitent au quotidien, en articulant cette communication avec l’interdiction formelle qui leur est posée d’avoir recours à la publicité personnelle, en plus de veiller dans chaque action entreprise, à respecter les principes qui régissent la profession : dignité, loyauté, confraternité, délicatesse, impartialité, cohérence, et utilité.
Un juste équilibre qui n’est pas impossible.
1 – Un site internet informatif
Outil indispensable pour créer un lien avec les clients et les futurs clients, le site internet d’une étude de notaires doit obligatoirement être composé d’un nom de domaine se terminant par « notaires.fr », en plus d’obtenir avant sa mise en ligne, un numéro d’agrément délivré par la chambre des notaires.
La charte graphique du site internet doit également respecter les codes déontologiques, en faisant notamment figurer le logotype officiel de la profession, composé de la Marianne, avec la mention « Notaires de France ».
Une fois ces formalités réalisées et l’accord obtenu, le site internet de l’étude devient un espace où il est possible pour les notaires de présenter leur étude (équipe, histoire, domaines de compétence, etc.), et de communiquer à travers une communication dite personnalisée, qui ne doit pas être confondue avec de la publicité, mais destinée, sans démarchage direct, à informer des services proposés par le notaire.
À ce titre, il est donc possible de proposer des services en ligne types newsletters, espace client, visioconférence, mais également de publier de l’actualité juridique, qu’il s’agisse de repartage ou de créations uniques, afin d’informer de son expertise et de prendre la parole sur des domaines liés à la profession.
Enfin, la communication du notaire réalisée sur le site internet concernant ses honoraires doit être transparente. À cet effet, la sollicitation personnalisée relative à des services soumis à des honoraires libres doit préciser les modalités de détermination des honoraires en indiquant qu’elle fera l’objet d’une convention, tandis que lorsqu’il s’agit de tarifs réglementés, la sollicitation personnalisée indique ces tarifs ainsi que les éventuelles remises possibles.
2- Le référencement oui, mais naturel
Puisqu’elle ne peut pas avoir recours à la publicité, la profession notariale n’est pas admise à solliciter les services de campagne de référencement payant.
Par conséquent, son levier d’action en matière de référencement sur le web reste le référencement naturel, aussi appelé optimisation SEO (Search Engine Optimization), au travers des contenus du site de l’étude, qu’il s’agisse des textes de présentation ou de diffusions juridiques, lesquels sont alors travaillés en prenant le soin de respecter les codes appréciés par les moteurs de recherche, notamment Google : mots clés, titres et sous-titres, un maillage interne avec l’insertion d’url, l’insertion de balise html, etc., qui sont autant de techniques autorisées pour les notaires.
En réalisant ce travail, une étude qui publie régulièrement des articles originaux travaille progressivement son positionnement dans les moteurs de recherche, tout en évitant les risques relatifs au duplicate content, traqué par ces mêmes moteurs.
3 – Une présence sur les réseaux sociaux
La communication digitale des notaires sur les réseaux sociaux est aussi autorisée, sans restriction concernant les plateformes, dès lors que les principes énoncés précédemment sont respectés.
Ainsi, ils représentent le lieu où peut être relayé le contenu du site et où peuvent être mis en avant les moments de vie de l’étude, en diffusant par exemple de l’actualité juridique, des offres de recrutement, la participation à des évènements ou encore en célébrant, parfois de manière humoristique, certaines fêtes populaires (Halloween, fête des grands-mères, Saint-Valentin, etc.).
Ici aussi la publicité est fermée à la profession, qui ne peut alors pas souscrire aux services proposés par les plateformes, notamment en termes de sponsoring.
Sur ces lieux digitaux, le notaire est appelé à beaucoup de vigilance concernant le respect de son devoir de réserve et ne peut en aucun cas divulguer d’informations précises en lien avec les dossiers qu’il gère.
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